allaitement maternel

L’allaitement maternel



Le lait maternel est le meilleur aliment pour le bébé pendant les premiers mois de sa vie. Il couvre tous ses besoins et un bébé exclusivement nourri au sein n’a besoin d’aucun autre complément jusqu’à l’âge de 6 mois.

AVANTAGES DU LAIT MATERNEL POUR L’ENFANT.


Sa haute valeur nutritionnelle.

Le lait maternel contient protéines, graisses, sucres et sels minéraux dans les proportions idéales adaptées à l’âge du bébé. La composition du lait varie au cours du temps et le lait des 1iers jours est fort différent du lait d’une mère ayant un bébé de 6 mois. De même, une mère accouchant à 7 mois de grossesse a un lait différent d’une mère accouchant à terme.

Sa grande digestibilité.

Les protéines du LM floculent dans l’estomac sous forme de petits caillots, plus faciles à digérer que les gros caillots du lait de vache.

Son pouvoir anti-infectieux.

Le LM reste stérile, exempt de tout germe. Il contient des anticorps maternels qui restent présents environ 6 mois dans l’organisme du bébé et lui permettent de lutter efficacement contre des germes venant de l’extérieur.
Ces anticorps disparaissent en partie si on congèle le lait.
Le LM favorise la croissance dans le tube digestif du bébé de « bonnes » bactéries capables d’éliminer celles qui sont dangereuses.

Son pouvoir anti-allergique.

Nous ne supportons pas certaines protéines reconnues par notre organisme comme ´´étrangères´´. Malgré cela, nous en ingérons, elles sont neutralisées grâce à notre barrière intestinale et à la digestion. Elles sont nécessaires à la croissance.
Cette barrière est imparfaite chez le bébé jusqu’à 3 mois environ. Les enfants prédisposés, nourris au biberon, présenteront des allergies, surtout aux protéines du lait de vache et dans une moindre mesure, du lait de soja.
Les enfants nourris au sein développent beaucoup moins d’allergies alimentaires ou cutanées et ce, même à l’adolescence.



Autres avantages de l’allaitement maternel.

 Une diminution probable de la fréquence de certaines maladies chroniques (diabète de type 1, maladie coeliaque, maladie de NE et colite ulcéreuse).
 Une diminution possible de la fréquence de certains cancers chez l’enfant (leucémie, lymphome,…).
 Une diminution du risque d’obésité.

Certaines études tendent à démontrer que 80 % des enfants hospitalisés dans les 2 premiers mois de vie sont des enfants nourris au biberon.


AVANTAGES DE L’ALLAITEMENT POUR LA MERE.


 diminution des pertes de sang.
 Perte de poids plus rapide.
 Diminution du risque d’ostéoporose, de cancer du sein.
 Bénéfice psychologique et climat hormonal favorable à l’attachement.


AVANTAGES ECONOMIQUES

 épargne du coût des laits de substitution.
 Epargne de coût des frais de santé.


LES PHASES DE LA TETEE.

Préliminaires : période de durée variable où l’enfant et la mère se cherchent, se touchent et se sentent.
1ière phase : le bébé prend le lait contenu dans les sinus lactifères. Ce lait le désaltère et l’invite à continuer la tétée.
2ième phase : un temps de latence où rien ne coule et variable d’une femme à l’autre, temps nécessaire à la réaction cérébrale et hormonale.
3ième phase : contractions des cellules myoépithéliales du sein. La mère ressent picotement, pincement dans les seins + érection du mamelon, contractions au niveau de l’utérus.
4ième phase : le flux d’éjection  le lait jaillit en jets rythmés dans la bouche du bébé. Il change de composition et devient de + en + riche en lipides.
Ces phases s’observent à partir du 2ième ou 3ième jour
A l’accouchement, le sein produit un liquide épais, jaune appelé le COLOSTRUM, très riche en IG A, en graisses et en protéines. Il couvre parfaitement les besoins du bébé, sa composition et son volume changent de tétée en tétée.

Téter le sein n’est pas sucer. Téter le sein et boire au biberon sont deux techniques difficilement compatibles.
Téter le sein est un réflexe précis, génétiquement programmé. Boire au biberon est l’apprentissage d’un geste de succion totalement différent.





CONSEILS POUR L’ALLAITEMENT.


Mettre le bébé au sein très tôt après l’accouchement, si possible immédiatement et ´´peau à peau´´.
Après la première tétée, laisser le bébé plonger dans un sommeil profond de plusieurs heures sans le déranger. Il récupère.
Nourrir le bébé les 6 premières semaines ´´à l’éveil´´. Ses capacités d’éveil étant limitées, lui proposer le sein à chaque réveil. Ensuite, il sera nourri ´´à la demande´´.
Respecter un intervalle maximal de
 3 à 4 heures pour un bébé qui à terme pèse moins de 2 kg 800.
 5 à 6 heures pour un bébé qui à terme pèse plus de 2 kg 800.
Ne pas interrompre la tétée de façon arbitraire avant que l’enfant ne lâche le sein.
Ne pas administrer de compléments (eau sucrée ou autre,…). Colostrum, chaleur, tétées fréquentes sont bien plus efficaces que ´´l’eau sucrée´´. Un seul complément modifie la flore intestinale pour plusieurs jours.
Ne rien administrer à la tétine, préférer une cuillère, un gobelet, l’usage d’une seringue.
Ne pas réveiller un bébé pour le faire téter.
Ne pas s’inquiéter en ce qui concerne l’évacuation des selles. Un enfant exclusivement nourri au sein peut aller à selle à chaque tétée ou ne pas aller à selle pendant plusieurs jours et puis émettre une selle normale après ce délai.

Les inconvénients de l'allaitement.

Certes, l'allaitement est plus contraignant que le biberon. Disponibilité, fuites… Quels sont les inconvénients surmontables et les véritables raisons de ne pas allaiter ?
Certains inconvénients peuvent gêner certaines mères. C'est par exemple la nécessité d'être toujours disponible pour son bébé bien qu'il ne soit nullement impossible de remplacer de temps en temps une tétée par un biberon pour convenance personnelle, passée la période des premières semaines où l'allaitement se met en place. C'est également l'existence de "fuites" disgracieuses marquant les chemisiers d'une auréole humide mais contre lesquelles il existe des parades simples (coupelles et protections en coton).
Allaiter abîme les seins ?
Le problème esthétique est souvent posé. Or, ce n'est pas l'allaitement qui abîme les seins, ce sont les variations brusques de leur volume avec tension exagérée qui sont à l'origine des vergetures et des lésions du tissu cellulaire sous-cutané qui laisseront des cicatrices indélébiles. Il faut donc éviter au cours de la grossesse une prise de poids trop importante et porter un bon soutien-gorge. La prévention de l'engorgement pendant la lactation et un sevrage en douceur évitent les déformations inesthétiques de la poitrine.


De rares contre-indications
Les contre-indications sont très rares. La plupart des maladies épisodiques (rhume, grippe, angine...) sont compatibles avec la poursuite de l'allaitement sous réserve d'une abstention thérapeutique ou d'une prescription médicamenteuse adaptée.
Par contre, l'intolérance au lactose, la galactosémie congénitale, certaines affections graves (sida, tuberculose, psychoses, tares viscérales importantes...) sont des contre-indications.